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Voilà une destination dont je rêvais depuis longtemps d'aller faire un tour. Lors de mon 1er voyage au Japon j'avais entendu beaucoup parler de ce lieu comme une destination paradisiaque où les japonais adoraient passer leurs vacances, notamment en couple. Alors oui j'y ai rêvé pour deux depuis un moment... Mais voilà on dit que l'on est jamais mieux servi que par soi-même, alors je me suis dit : vas-y, profites tant que tu es là, oses le faire bon sang, tu as le droit de le faire toute seule si tu en as envie après tout!!

Je me suis donc organisée ma lune de miel en solo ;-)


Petit cours géographique

L'Archipel est situé à l'extrême sud-ouest du Japon, et s’étend entre Kyushu et Taïwan. Okinawa compte pas moins de 160 îles dont seulement 49 sont habitées préservant ainsi une nature des plus abondantes avec des paysages à couper le souffle. C'est clairement une autre facette du Japon, sûrement moins connue. Je suis donc allée en avion depuis Ube!


Un petit coin de paradis

Il fallait que je choisisse où aller pamris toutes ces îles. Ce qui est sûre c'est qu'il fallait que je sois efficace dans mes choix vue mon séjour limité en terme de temps.


J'ai donc choisi de passer mon séjour entre la Naha (ville principale et capitale de préfecture) et l'île de Zumami qui se trouve en face et qui est accessible facilement en bateau (2 heures de joyages en moyenne).


Bon, Naha n'est pas la ville que je préfère du Japon. Mais il faut reconnaître que dès mon arrivée j'ai ressenti une ambiance plutôt relax, très différente des autres villes que j'ai visité au Japon. Chemises à fleurs pour le personnel de l'aéroport et pour le personnel du monorail. Des fleurs qui sentent bon partout, mais vraiment partout. Des parcs magnifiques. Et des personnes plutôt conviviales, facile d'accès. Même le soir quand on est toute seule comme moi, il est facile d'avoir une conversation. Et oui les japonais d'Okinawa osent vous parler mesdames;-)






Ce que je voulais avant tout c'était de passer un maximum de temps à Zumami. Je cherchais le calme, une nature plutôt sauvage et une vue magnifique sur la mer turquoise où je puisse nager avec les tortues de mer, les poissons de toutes les couleurs et voir enfin les corails! Je voulais aussi un endroit où il y ait peu de gens.

Je voulais être toute seule pour admirer la beauté de ces paysages, que mon cerveau puisse s'imprégner de toutes les sensations que je pouvais ressentir à ce moment là. Les émotions surgissaient. D’un côté j’étais triste de ne pas partager cela avec F., je ressentais comme un vide et d’un autre côté j’étais heureuse d’être là, d’admirer ces magnifiques paysages et d’avoir planifié toute seule ce voyage.

Quelqu’un m’a dit un jour le beau fait du bien. Eh bien c’est tout à fait vrai. J’étais assise toute seule face à ce bleu turquoise et au bout d’un moment la tristesse s’éloignait à même temps que les vagues allaient et venaient et laissait ainsi place à une certaine joie de vivre.


Il y aura réellement en avant et un après Okinawa...



Toujours une histoire de chien au Japon ;-)


Je vous présente donc Marilyn! Je me suis renseignée pour savoir pourquoi ce chien avait droit à une statue et à des offrandes non sans me rappeler le chien de Shibuya à Tokyo. Ainsi pour la petite histoire ce chien vivait paisiblement à côté d'une chienne du nom de Shiro sur l'île de Zamami. Lorsqu'un beau jour les maitres de Shiro choisirent de déménager sur l'île d'en face, Aka, située à 3 kilomètres de Zamami.


À partir de cet événement, le maitre de Marilyn remarque qu’une fois le soleil levé, son chien disparaît de la maison pour ne rentrer qu’en fin de journée, tout mouillé. Interloqué par la disparition quotidienne de son chien Il décide un jour de le suivre pour comprendre ce qui ce passe. Et c’est ainsi qu’il découvre que Marilyn rejoignait Shiro sur l’île d’Aka tous les jours en nageant les 3 kilomètres qui séparaient les 2 îles.

Cette histoire a beaucoup touché les habitants et ont construisit une statue de Marilyn sur Zamami mais également une statue de Shiro sur l’île d’Aka pour immortaliser cette histoire.

Cette histoire n'a pas seulement ému les habitants des deux îles puisque l'histoire d'amour des deux chiens a eu quand même droit à un film en 1988 et immortalisé ainsi leur histoire;) Morale de l'histoire: il n’y a vraiment pas plus fidèle qu’un chien !




Petit supplément: le parc Fukushuen à Naha









J’ai pu assister à l’événement tant attendu par les japonais et aussi par de nombreux touristes : la saison des cerisiers en fleurs.

J’avais déjà eu la chance d’assister à cet événement lorsque je vivais à Tokyo il y a quelques années. C’était déjà magique. Cependant, à l’époque je ne m’étais pas vraiment rendue compte de la portée sociale et philosophique que cet événement véhicule. Certes, j’avais bien vue que c’était un événement qui rassemblait plus que d’habitude les Japonais mais je ne m’étais vraiment intéressée sur ses origines.


Une tradition sociale

Le "Hanami", qui signifie littéralement regarder les fleurs invite à de grands rassemblements sous les cerisiers en fleurs autour d’un pique-nique, promenades à perte de vue, ou encore pour boire un verre (souvent du saké).


La coutume du Hanami est vieille de plusieurs siècles. La floraison des cerisiers coïncidait autrefois avec le début de la saison de la plantation du riz. Les paysans déposaient des offrandes aux Dieux au pied des cerisiers en fleurs et buvaient du saké, priant pour que la récolte soit prometteuse et abondante.

Aujourd’hui cette coutume annonce le renouveau et marque également le début de l’année scolaire au Japon.


Une portée symbolique

Cet événement est certes un symbole de renouveau mais pas que. Ainsi le Sakura symbolise la beauté. Mais une beauté éphémère, comme le temps qui passe. Il s’agit d’une métaphore de la vie : belle mais éphémère.

J’ai pu ainsi contempler cette floraison avec un sentiment très personnel cette fois. Comment accepter que tout est éphémère, que rien de perdure comme ces cerisiers en fleurs que j’ai vu disparaître petit à petit en l’espace d’une semaine.


Je suis impressionnée par le comportement des Japonais à accepter autant le moment présent, d’accepter que rien n’est éternel avec tellement de dignité, de résilience et de persévérance. C’est sans aucun doute une énorme leçon pour moi. Moi qui ai du mal à accepter que je ne puisse pas tout contrôler.

Vivre le moment présent avec tellement de grâce et en communauté, car il est clair que la communauté est ici quelque chose d’essentiel, beaucoup plus que dans nos société occidentales, au rythme des saisons me procure un certain apaisement.


A Ube cet événement m’a permis de me rendre compte qu’en fait il y a du monde dans cette ville ! L’habitude lorsque je me balade à vélo je ne vois personne dans les rues. Dès que les cerisiers en fleurs sont arrivés c’était comme si la ville se réveillait tout d'un coup. D’un seul coup, tout le monde était dehors. Tout le monde semblait vouloir vivre ensemble cet événement dans la bonne humeur et avec complicité. C’est comme s’ils avaient attendu patiemment ce phénomène naturel toute l’année. C’est clair, les Japonais y sont très attachés et dès le début la télévision japonaise met un point d’honneur à informer l’arrivée des sakuras pour chaque Région tout en dévoilant les meilleurs spots où la beauté des paysages donne une tonalité féérique. Il faut l’avouer ils savent comment sublimer la nature ! Il n’y a qu’à voir la représentions de ces cerisiers dans les œuvres artistiques nippones.


Je vous dévoile ci-dessous quelques photos des sakuras que j’ai eu plaisir à admirer dans la Préfecture de Yamaguchi.



Photos du Parc de Tokiwa, et de le ville de Yamaguchi



Début de floraison dans la campagne à Ominecho



Fin de floraison à Yamaguchi au bord de la rivière






1ère photo: l'art de la pause! Jeunes filles en habit traditionnel pour les Sakuras (Yamaguchi)

2ème photo: pique-nique d'un couple sénior à l'occasion des Sakura.

3ème photo: Sakura en face de Kazuki Yasuo Museum

4ème photo: Illumination des Sakura de nuit à Nagato - Fukawayumoto



Voilà une ville que je voulais absolument visiter. J'ai connu le nom de cette ville grâce à la chanson, "une bachata en Fukuoka", de Juan Luis Guerra, chanteur de République Dominicaine très connu en Amérique-Latine.


Sachant que le trajet de Ube à Fukuoka durait environ 2 heures, je me suis dite que c'était l'occasion de découvrir cette ville de réputation très animée où il fait bon vivre. Située dans Kyūshū, elle est surnommée la porte d'accès sur l'Asie car sa situation géographique est un important point de transit entre le Japon, la Chine et la Corée.



Une cuisine de rue succulente

Fukuoaka est connu pour sa gastronomie et plus particulièrement pour ses fameux Ramens. Pour les déguster il suffit de vous balader le soir dans les quartiers de Nakasu, Tenjin ou encore à Hakata. Vous y trouverez des Yatais (ceux sont en quelques sortes des gargotes ambulantes) où vous pourrez déguster différents plats de Ramen.

Le soir arrivé, des files se forment sur les trottoirs, le long des Yatais. L'idée est de déguster les Ramens en solo ou 2/ 3 personnes assis sur des petits bancs sans trop s'y attarder tout de même car il faut que le maximum de personnes puissent profiter des plats. Ici c'est connu pour être un moment convivial où vous pouvez parler facilement avec votre voisin, même si vous êtes étrangère comme moi ;) J'ai donc pu le vérifier et effectivement très rapidement j'ai été abordée par ma voisine avec qui j'ai pu échanger quelques mots entre anglais et japonais (merci l'application Apple de traduction!).





Balade dans le vieux quartier de Fukuoka

Même sous la pluie cela vaut la peine de se perdre dans le vieux quartier de Fukuoka (Gion). On y découvre plusieurs sanctuaires. Même si certains sont fermés au public vous pouvez tout de même découvrir à des petits coins de rue des temples de toute beauté en toute discrétion. Plus je me suis perdue dans les rues et plus j'ai découvert des endroits insolites. Cela valait la peine que je me perde! Rien de plus gratifiant pour moi de découvrir au hasard de mes balades improvisées des endroits de toute beauté. Comme quoi parfois ca ne sert à rien de trop prévoir les choses à l'avance...


Myoraku-ji Temple



le Sanctuaire Kushida


Lieu à ne surtout pas manquer lorsque vous visitez Fukuoka. Kushida a été fondé en 757, et c’est un des plus anciens sanctuaires de la ville. Son objectif premier a été de protéger Fukuoka face à l’ouverture du port de Hakata au commerce avec le Chine. D’ailleurs j'ai pu apprendre grâce au personnel de l'hôtel que les habitants le considère toujours comme le protecteur de la ville. Il est dédié à la déesse du soleil Amaterasu ainsi qu’au dieu des tempêtes Susanowo et à celui des terres : Ôkuninushi.


Situé au coeur de la ville entre la gare de Hakata et les quartiers les plus animés, Kushida est connu également pour être le berceau du festival Yamakasa qui a lieu tous les ans du 1er au 15 juillet. Cet endroit est le point de départ des chars lors de la course finale de 3km à travers le quartier de Hakata.

Lors de ma visite j'ai pu admirer l'un des deux seuls chars d’exposition en place 365 jours / 365 dont les poupées qui le décore changent chaque année.


Yamakasa



Quelques photos du Sanctuaire de Kushida




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